Au visage un masque, ils se retrouvent à 8h dans les points de
rassemblement pour un briefing. Au chant « Joie, joie, les Guides et les
Scouts sont là. Je tape les mains, je claque les doigts, je tourne par là et je
danse un peu », ils attendent la colle et les affiches pour se lancer dans
l’aventure du jour : tapisser N’Djamena des messages de sensibilisation
pour arrêter l’avancée du coronavirus. A plus de trois mois du premier cas
positif au Tchad, baisser la garde en ce moment pourrait faire remonter la
courbe de contaminées.
« Les gens pensent que la maladie est partie, car dernièrement selon
les chiffres officiels moins de cas sont enregistrés. Moi, je sais que le virus
est là. Un ami de ma grande-sœur est décédé suite à cela », déclare
Eveline Bourass, 26 ans. « Si je suis là aujourd’hui, c’est parce que je
souhaite que les gens prennent connaissance des gestes barrière et se
protègent. C’est la seule chose que nous pouvons faire pour gagner contre ce virus. »
Le risque de contamination ne
disparaît pas tant que la covid-19 continue à circuler parmi une population
méconnaissant son existence, les risques et les mesures préventives.
Distanciation physique, lavage fréquent des mains à l’eau et au savon ou avec
du gel hydroalcoolique, et porte du masque sont les trois règles d’or pour
monter sur le podium du citoyen responsable et vertueux. S’informer et éviter
la propagation des fausses informations doivent entrer dans la routine
quotidienne.
N’Djamena reste
toujours la ville la plus touchée par la covid-19 au Tchad. Les chiffres sont
clairs là-dessus : 761 cas positifs sur un total de 865 selon le dernier
communiqué (N. 72) du Ministère de la Santé Publique. C’est le moment d’agir
pour revenir au plus vite à la normalité. Pour cela l’UNICEF Tchad a coordonné
cette activité d’affichage et de sensibilisation massive en étroite collaboration
avec les AST et AGT, et l’appui financier d’ECHO-Aide humanitaire et protection
civile de l’Union européenne.